Tuto cache-oeil de pirate

Je rêve d'une belle malle à costume pour ma fille. Pour l'instant elle a un carton contenant des bracelets indiens (souvenirs d'un voyage en Malaisie), une veste chinoise, une robe chinoise et une cape de fée (je vous dévoilerai comment en faire une très vite). Je ne veux rien acheter, ni matériel, ni costume, l'idée est de partir de ce qui traîne, de ce qu'on n'utilise pas ou plus. Pour me lancer, j'ai opté pour un cache-oreille de pirate, en m'inspirant d'une photo en ligne.

Le projet tout simple, 30 minutes pour la débutante en crochet que je suis (comprendre : je ne fais pas souvent du crochet, j'ai du commencer par apprendre à faire une diminution).

Un projet idéal pour utiliser un reste de pelote noir.

Le cache-oeil est monté avec un crochet 3,5 à partir d'une chaînette de 12 mailles. La suite se fait en demi-bride.

Rang 1 et 2 : demi-bride tout du long + une maille en l'air pour finir

Rang 3, 4 et 5 : faire une diminution sur les deux premières mailles, demi-bride tout du long, diminution sur les deux dernières mailles + une maille en l'air pour finir

Le tour de tête est fait à partir d'une chaînette de 75 mailles en l'air et d'une rangée de demi-bride.

Autant le cache-oeil peut être fait quelque soit votre crochet et la taille de l'enfant, autant pour le tour de tête, il vaut mieux vérifier sur l'enfant avant de finaliser.

Ma fille a adoré. En ajoutant quelques mailles supplémentaires, je pourrais le porter moi-même. Et je suis toute contente de voir notre carton se remplir tout doucement.

Guirlandes de papier, guirlandes de cartes

J'ai une passion pour les cartes. Pas dans le sens géographique du terme, principalement pour l'esthétisme et le rêve qu'elles provoquent. Une carte touristique d'une ville donne envie d'aller à la patinoire ou de se juger à l'observatoire panoramique. Une carte IGN offre des dégradés de vert et marron tout en subtilité.

Alors les cartes, je les ai longtemps gardées, puis découpées, transformées, collées. J'ai fini par toutes les donner à une blogueuse qui en cherchait pour la décoration de son mariage. Mais je m'égare, l'essentiel est qu'aujourd'hui j'ai un appartement et qu'il était important pour moi d'intégrer à nouveau des cartes dans la décoration.

Un carton (emballage de céréales) m'a servi de patron. J'y ai tracé un beau triangle que j'ai ensuite reporté sur une carte IGN de randonnée. Pour faire un recto-verso, il suffit de transformer le triangle en losange. Il paraît qu'il est possible d'assembler les triangles à la machine à coudre. Il est aussi conseillé de repasser le papier pour un rendu lisse et parfait. Je n'ai ni machine à coudre, ni fer à repasser. Le résultat n'est pas parfait. Certains jours tous les plis me stressent. D'autres jours j'y lis le vécu de ses cartes.

Ma fille a voulu en faire une pour sa chambre et a opté pour des ciseaux crantés. A chacune son style !

Ne rien acheter de neuf, c'est possible ?

Crédit photo :

LoboStudioHamburg - Pixabay.com

J'ai passé l'hiver dans une petite ville avec deux attraits : un restaurant assez réputé dans la région et un énorme magasin Emmaüs. Au même moment j'ai lu le livre No Impact Man et sa réflexion sur l'achat du neuf et le choix d'opter pour de l'occasion m'a moi-même fait réfléchir. La conclusion était cependant rapide et simple : je n'ai, à quelques exceptions près, pas besoin d'acheter du neuf.

Cinq mois plus tard, je vis dans un appartement dans une très grande ville (25^e plus grande agglomération de France) et quand je suis arrivée je n'avais aucun meuble en dehors de 4 chaises. J'avais décidé d'acheter neuf les matelas et couvertures et d'opter pour de l'occasion pour tout le reste.

Dans l'ensemble je m'en suis bien sortie grâce à la solidarité de ma famille et à un peu de hasard. La jeune femme vivant en bas de l'immeuble s'apprêtait à partir à notre arrivée et nous a donné un énorme buffet. Cependant lorsque j'ai besoin de quelques choses (une serpillière par exemple ou une poubelle pour la salle de bain), la solution la plus simple en terme de déplacement et la plus économique est l'achat de neuf !

Et c'est le même chose pour les meubles, un bureau enfant est moins cher chez Ikea que chez Emmaüs. Il y a là quelque chose qui m'échappe, qui m'énerve et qui me frustre.

Ne pas vouloir acheter neuf m'a aussi fait prendre conscience de mes réflexes pour évacuer le stress et la pression : aller m'acheter un livre neuf… Dans la plupart des cas un tour en librairie me suffit, mais de temps en temps, je m'offre un livre, neuf. Cette semaine, je me suis choisi avec beaucoup de soin un livre de recettes de cuisine.

J'en suis à un stade de ma réflexion où la frustration est bien trop importante. Frustrée de voir que pour faire des choix qui me semble plus juste, il faut avoir une voiture ou plus d'argent. Frustrée de voir que pour le commun des mortels, la consommation de produits neuf de mauvaise qualité (qu'il faudra donc renouveler rapidement) reste la seule alternative.

Mais je suis touchée aussi. Car lorsque j'ai évoqué mon envie de faire des confitures ou des costumes, et alors même que je ne connais encore pas beaucoup de monde dans la région, j'ai reçu généreusement des pots de confiture vide et des chutes de tissus abandonnés dans une cave.

Et je me demande si le refus du neuf ne passe pas impérativement par la solidarité entre voisins ou copains et par un très grand sens de la débrouillardise !

Que faire des dessins d'enfant ?

Ma fille, comme beaucoup d'enfants, aiment dessiner et je peux me retrouver certains jours avec une vingtaine de nouvelles créations.

Mais face à cette créativité prolifique, je suis parfois un peu dépassée. Car je sais une chose : il est hors de question des les ranger dans des cartons d'où ils ne sortiront jamais. Cartons qui m’encombreront pour finalement mieux repousser le jour où tout finira à la poubelle.

D'un autre côté, j'aime conserver des traces de ces dessins, voir l'évolution au fil des mois, des ans. 

Tout d'abord ma fille ne dessine que sur du papier déjà utilisé : feuille de brouillon, intérieur de boîtes de céréales, enveloppes, etc. Puis chaque création est photographiée et conservée précieusement dans un fichier ordonné chronologiquement. En effet chaque photo est nommé de la date de la réalisation. Par exemple 2015-05-01 pour avoir dans un affichage chronologique en consultant le fichier.

J'ai prévu d'ici un an ou deux de faire un livre photo via un site en ligne.

Les plus beaux dessins s'exposent dans le salon. J'ai acheté des vieux cadres, sans vitre, j'ai poncé certains, donné un coup de pinceau puis je les ai accroché. Tous les mois environ, les dessins changent. Sans aucune difficulté puisque je ne touche pas au cadre (les dessins sont accrochés directement sur le mur).

Puis ses créations sur papier se lancent dans une nouvelle vie. La solution la plus simple est d'en faire des enveloppes ! Je les utilise pour les amis et la famille, pour les anniversaires et les remerciements.

Dans certains cas, les dessins sont aussi découpés pour illustrer une carte réalisée par nos soins. D'autres sont envoyés aux grands-parents. J'en ai même déjà utilisé pour emballer des cadeaux. A ce stade là, autant dire qu'il ne reste plus grand-chose. Alors c'est sans aucun scrupule que je les mets au recyclage. 

Bien entendu ma fille est au courant, elle sait ce qui arrivent à ses dessins. Mais je vous avoue qu'elle comme moi préférons éviter qu'elle soit présente lorsque je fais le tri direction la poubelle. Nous nous concentrons sur les nouvelles créations, nous regardons les photos de tout ce qu'elle a fait. Ce qui me plaît le plus dans le fait d'assumer toute cette organisation : je peux la laisser créer autant qu'elle veut !

Simplicité et liberté

Il y a des rencontres et des lectures qui lancent nos vies dans de nouvelles directions. Un temps pour les recevoir, un autre pour les comprendre et enfin le temps de l'action.

Je cherche plus de simplicité, car j'ai vendu tout ce que j'avais pour voyager. Enfin, c'est ce que je dis car dans la réalité j'ai conservé une dizaine de cartons de livres. Depuis, l'arrivée d'un buffet dans mon nouvel appartement me fait frissonner. A chaque fois que j'achète quelque chose, je me demande comment je vais réussir à le faire partir. Mon esprit est encore ancré dans la société de consommation, mais pas totalement.

Plus de simplicité également au regard des déchets, de la pollution, de tout la plastique que nous utilisons si peu et jetons si vite. L'envie de blogger à ce sujet aujourd'hui vient du Défi Créa de Printemps de Planet Addict, mais aussi du lancement du blog En route vers un monde meilleur.

La liberté est celle que nous offre la vie sans école, la vie en IEF (Instruction En Famille). Une liberté vertigineuse, qui nous demande tous les matins de prendre notre vie en main, de ne compter que sur nous (ou presque) pour la remplir et s'endormir satisfait de nous.

De la simplicité, de la liberté, mais aussi du bricolage, du recyclage, des astuces pour le quotidien. En famille, pour le plaisir d'être ensemble et de partager.

Quelques lectures pour commencer :

- Zéro Déchet, Béa Johnson, comment une famille américaine a appris à ne plus rien jeter.

- No Impact Man, Colin Beavan, l'auteur vit à New-York et pendant un an il tente de comprendre ce que l'on peut faire pour diminuer notre impact sur la planète

- les livres de John Holt, tout un monde de possibilité quand on apprend à avoir confiance dans les capacités d'apprentissage des enfants

- Libres enfants de Summerhill, Alexandre Neill, l'expérience quotidienne d'une école britannique posant la liberté et l'autonomie comme principes fondamentaux

Retrouvez toutes mes lectures ici.